Le réalisateur chilien, exilé à Paris après le coup d’Etat de Pinochet, livre une ouvre de maturité qui mêle paysage, réflexion politique et souvenirs d’enfance.

La sortie sur les écrans français de la Cordillère des songes, film du grand cinéaste chilien, exilé à Paris, récompensé par l’œil d’or du meilleur documentaire au dernier Festival de Cannes, coïncide avec le sursaut insurrectionnel profond qui s’est déclenché dans le pays. Bravant les tirs à balles réelles, le peule est descendu par millions dans la rue pour mettre en cause un néolibéralisme forcené qui a livré le pays aux multinationales et terriblement aggravé les inégalités.

Du coup, il y a comme un effet miroir entre ce que l’on voit, ces temps -ci, a la télévision, et les images d’archives du film de Guzman montrant la répression sous la dictature, cet homme-la filmant, depuis quarante ans le fait qu’on ne se remet ni d’un coup d’Etat, ni de son pays perdu.

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